Itinéraire 6
Itinéraire publié par Pedro Pablo Uriarte ”19 Itinéraires circulaires de randonnée depuis Gorliz”
Voir la carte de l’itinéraire sur Wikiloc
FICHE DE L’ITINÉRAIRE :
Temps total du circuit : 3 h 20 min
Distance : 16,45 km
Dénivelé positif cumulé : 446 mètres
Difficulté : Modérée, pour sa longueur
Il s’agit d’un itinéraire relativement long avec un dénivelé positif de 450 mètres correspondant à l’ascension à proximité de l’Ermua et à la petite montée à l’Etzandarri. C’est un très joli circuit, spécial pour les bons marcheurs habitués à la montagne et à des randonnées relativement longues, offrant des vues spectaculaires qui valent vraiment la peine, mais dont les plus de trois heures de marche font qu’il peut être considéré de difficulté moyenne ou modérée.
Nous partons comme d’habitude d’Ibarreta plaza. De là, nous remontons au rond-point du bateau d’entrée à Gorliz à Andra Mari Bidea, nous la traversons et par Tribiñu kalea nous arrivons jusqu’à la rue Ageo, perpendiculaire à celle que nous suivons. Nous y tournons à droite et nous remontons cette rue jusqu’à la sortie de la ville. Nous entrons sur une large piste bétonnée et nous passons devant les murs de deux villas situées sur notre droite et, quand la piste tourne à gauche, nous continuons tout droit sur un sentier plat, dans l’herbe qui, sous les branches de chênes verts et avec une clôture de barbelés à droite nous mène en quelques minutes au restaurant Saratxaga, dans le quartier du même nom (15 min). Sur ce tronçon, la vue à droite sur les fermes de Saratxaga est magnifique.
À côté d’une villa et devant le restaurant, nous tournons à gauche pour prendre une large piste empierrée et légèrement ascendante en compagnie permanente de l’aboiement des chiens derrière les clôtures. Une fois dépassée la dernière propriété, nous continuons tout droit. Nous entrons sur un sentier qui s’enfonce dans un tunnel de branches de chênes verts. Soudain, le chemin vire brusquement à droite.
Ici même, sur notre gauche, nous voyons qu’arrive un sentier très peu fréquenté et presque masqué par les broussailles qui monte depuis les hauteurs de la ville près du rond-point de Gorliz d’où part la route générale vers Armintza. Nous laissons cette alternative pour l’itinéraire 11.
Poursuivons notre itinéraire d’aujourd’hui. Nous marchons pendant quelques minutes en douce montée sous les arbres. C’est un sentier dans une végétation haute et touffue, parfois boueux, assez sombre, mais visible et sans erreur possible, un chemin très montagnard et particulièrement attractif et, à mon avis, agréable pour marcher.
Tout ce secteur, depuis Ageo bidea, est très utile pour couper depuis le centre-ville de Gorliz jusqu’à la zone des restaurants et, encore plus haut, jusqu’à Larrakoetxea. Mais il convient d’être correctement chaussé et il n’est pas recommandable pour les personnes non habituées à la marche en montagne, du moins à partir du restaurant Saratxaga.
Nous arrivons sur la route allant du quartier Orabille à Andraka (25 min). Nous tournons à gauche et à quelques mètres commence la clôture des jardins du gîte-restaurant Larrakoetxea.
Nous avons maintenant une portion de route. Nous passons devant l’entrée de Larrakoetxea et nous continuons en direction d’Orabille. Tout de suite une autre route part à côté de quelques fermes sur notre droite. Elles font partie du quartier Berreaga, dont un secteur appartient à la commune de Mungia. Nous reviendrons ensuite à Gorliz par elle, mais pour le moment nous continuons par la même route, qui tourne un peu sur notre gauche. Nous passons devant le mur de séparation d’une ferme et devant la clôture d’une propriété située sur notre droite, avec, à gauche, de vastes prairies de bétail avec une belle ferme au fond.
En quelques minutes, après une courte descente, nous débouchons sur la route générale Gorliz-Arminza (35 min).
Juste en face de l’endroit où nous arrivons, de l’autre côté part, entre deux murs, l’itinéraire qui nous conduira à Fano et qui, dans sa première partie, passe par une série de fermes et de villas, certaines cernées de hauts murs qui nous empêchent de les voir. Nous sommes à Fanobidea ou chemin de Fano.
La route que nous suivons, sur quelques deux km et en très légère montée, continue jusqu’à Fano sans erreur possible. Il existe une bifurcation à droite que nous laissons de côté. Au bout d’un moment, à notre gauche, une vue merveilleuse nous attend : la baie de Gorliz dans toute son ampleur.
Arrivés là, je me vois contraint d’apporter une précision : depuis cette même route, Fanobidea, plus ou moins au milieu et dans une zone dégagée appelée Tiro Zelaia (terrain de tir), nous voyons sur notre droite un grand portail fermé duquel part une piste qui monte jusqu’au début de la piste de descente à Armintza depuis l’Ermua, à côté de là où se trouve le panneau de signalisation. Ce serait un excellent chemin pour monter plus directement à l’Ermua depuis ici, mais voilà, le portail, qui en serait l’accès inférieur, est fermé à double tour, et l’accès supérieur proche de l’Ermua est clôturé (voir la carte topographique et toponymique officielle de la commune de Gorliz et l’ortophoto de la zone de la Députation de Biscaye). Enfin, il est vraiment dommage de vouloir faire de la montagne un pré carré…
En regrettant cette évolution, nous continuons notre chemin et dans la dernière partie de ce tronçon nous marchons sous les chênes verts qui dans ce cas, sont des arbres d’une certaine envergure envahis souvent de salsepareille, typique des bois de chênes verts cantabriques. Ce tronçon, même s’il passe par la route, est esthétiquement très joli.
Au bout d’un moment, la route vire à droite, là où débouche le chemin le plus direct, traditionnel et ancien pour monter à l’Ermua, celui que nous prenions enfants il y a une cinquantaine d’années (voir l’Itinéraire 1) (55 min). Il vaut la peine de s’arrêter ici un peu pour admirer dans le lointain la belle vue sur Gorliz et sa baie, visibles d’ici sous un autre angle.
Nous allons maintenant reprendre une partie de l’Itinéraire 1. Au bout d’environ 200 mètres, nous arrivons à une bifurcation à droite sous les arbres. Nous prenons ce chemin sombre qui, en environ dix minutes, nous laisse à proximité de la cime. Nous remontons doucement et sans grands efforts, bien que la marche soit rendue incommode par les cailloux du chemin. Nous arrivons à une zone plus dégagée où se dresse un panneau de signalisation (1 h 5 min) : tout droit nous irions à Armintza (comme nous l’avons expliqué dans l’Itinéraire 2) et à gauche nous nous dirigeons vers le sommet de l’Ermua mendi.
Nous devons dire qu’environ au milieu de cette partie du chemin, sous les chênes verts et à gauche il y a un cairn (ou plutôt, il y avait un cairn, car quelqu’un l’a fait disparaître) qui nous indique le départ d’une petite sente à peine visible et à demi cachée par le feuillage des chênes verts, qui, en forte montée au début et ensuite plus légère, en parallèle à l’itinéraire normal, va nous conduire jusqu’à la construction ou bunker de l’Ermua, à quelques mètres de la cime. C’est là une autre alternative pour arriver à l’Ermua mendi. À mon avis, ce court tronçon est le plus sauvage et d’une beauté plus impressionnante de tous les itinéraires qui entourent Gorliz.
Il vaut la peine de s’arrêter un peu entre la verdure pour admirer notre merveilleux et touffu bois de chênes verts cantabriques qui heureusement, aujourd’hui, se trouve dans un état plutôt sain. Le protéger est notre devoir.
Une fois que nous sommes devant le panneau de signalisation qui indique Ermua ou Armintza, nous prenons le chemin à gauche qui conduit au sommet de l’Ermua, mais attention, à quelques mètres à peine nous voyons que file tout droit entre les broussailles une sente, au début presque cachée par les fougères et les ronces, qui va nous conduire en descendant doucement aux falaises côtières. C’est le chemin qui nous mènera d’abord à l’Etzandarri, puis à Armintza par une autre voie de descente.
Au début, le chemin, toujours entouré de broussailles abondantes des deux côtés et parfois sous des taillis d’eucalyptus, descend peu à peu. C’est un sentier très clair et argileux, profondément raviné par les rigoles d’eau. Nous arrivons jusqu’à une zone plus dégagée et nous nous approchons du bord de la falaise (1h 20 min).
Il vaut la peine de faire une halte pour admirer le paysage. Le panorama est éblouissant : notre immense mer cantabrique et l’île Billano vue de son profil droit, que l’on distingue à peine, et les vertes falaises qui se précipitent dans la mer depuis le sommet de l’Ermua. Derrière nous, les abruptes falaises de l’Etzandarri. Le paysage est farouche et d’une incroyable splendeur. L’endroit est particulièrement indiqué pour prendre quelques photos et admirer dans toute leur beauté nos paysages côtiers.
Le chemin, maintenant plus large, descend doucement et entre dans le bois d’eucalyptus. Mais ici, nous allons introduire une variante : la courte ascension à l’Etzandarri.
À quelques mètres sur notre gauche, sous quelques pins tordus, part une minuscule sente pratiquement invisible dans les broussailles touffues qui, sur un terrain étroit, presque complètement caché dans les broussailles et parfois sous les branches des pins, en quelques 10 minutes, nous mène à une autre cime côtière avec boîte à lettres. Et ici aussi, comme sur presque tout l’itinéraire, la vue est splendide. Juste à côté de la cime se dresse un curieux exemplaire de pin solitaire, bien taillé par une personne habile, qui invite à s’étendre à son ombre. Comme nous l’avons déjà dit, il s’agit du sommet de l’Etzandarri, de 215 m d’altitude, comme l’indique une plaque apposée sur une petite boîte à lettres installée par le club de montagne Lemoizko Mendi Taldea (disons plutôt qui l’indiquait, car la petite plaque s’est détachée et la boîte est restée innommée).
Après avoir admiré un moment le paysage, nous poursuivons notre route par la tortueuse sente presque effacée ou cachée par la végétation jusqu’à arriver à nouveau au chemin large d’où nous sommes partis. Nous le prenons à gauche.
Ce qui était il y a quelques années une large piste est en train d’être envahi par les broussailles latérales pour devenir un chemin, au début presque plat, qui tout de suite commence à descendre, toujours en marchant dans un bois d’eucalyptus (Eucaliptus Globulus). Cet arbre, facile à exploiter et de faible résistance au froid et aux gelées, convient très bien aux terrains côtiers. Il existe une certaine polémique autour de l’eucalyptus, qui est soupçonné d’appauvrir les sols et la biofaune tout en étant un bon combustible pour les incendies. Rappelons ici les terribles incendies de plantations d’eucalyptus en Galice et au Portugal d’il y a quelques années qui ont coûté la vie à quatre personnes en Galice et à trente-six au Portugal. Je ne sais si heureusement ou malheureusement, mais il est évident que nos montagnes côtières sont envahies d’eucalyptus. Pour ma part, et ce n’est là qu’une opinion personnelle, je regrette nos bois originels d’essences autochtones, qui malheureusement se sont évanouis de nos côtes.
Dans la fin de cette partie de l’itinéraire, le chemin devient plus caillouteux. Un tournant prononcé et en descente à droite nous mène à un grand et herbeux pâturage avec une sorte de grande grange bien conservée sur notre gauche. Nous avons déjà mentionné dans un circuit précédent qu’il y a un an ils ont fait une grande coupe d’arbres dans cette zone qui a complètement modifié le paysage. Jusqu’à ce que les nouveaux eucalyptus grandissent, bien sûr.
Nous continuons le chemin qui démarre un peu plus avant à droite pour entrer sur une piste tapissée de gravillons et qui, en dix autres minutes, nous conduit jusqu’au croisement du chemin de descente de l’Ermua qui débouche sur celui où nous marchons.
À signaler qu’un peu avant d’arriver au point précédent, un chemin ascendant du GR 123 du tour de Biscaye (signalé par de petits poteaux avec le traditionnel balisage rouge et blanc des GR) part sur notre droite pour déboucher approximativement dans le tiers inférieur de la descente classique Ermua-Armintza.
À partir de la rencontre avec le chemin qui descend de l’Ermua, la descente vers Armintza est la même que celle de l’itinéraire 2. Tout de suite nous contournons le mur arrière de l’hôtel Arresi et nous voilà à Armintza (1 h 55 min).
Nous traversons le parking de l’entrée du village. À hauteur d’un pylône électrique, un peu sur notre droite le GR 280 (d’Uribe Kosta) continue par un joli petit pont sous les arbres des berges du ruisseau. À partir d’ici et jusqu’au quartier Berreaga, nous allons suivre ce GR. Il est évident que les personnes qui le préfèrent ou qui sont maintenant un peu fatiguées ont toujours la possibilité de revenir à Gorliz par le bus (Bizkaibus), car en fin de compte nous avons marché pendant deux heures, ce qui pour de nombreuses personnes est plus que suffisant.
Mais nous, nous en redemandons et nous poursuivons. À partir de maintenant le retour à Gorliz est le même que celui de l’itinéraire 2 complet. Dès avoir franchi le pittoresque petit pont, le sentier tourne à droite à côté d’un panneau interdisant les chiens sans laisse. Le pittoresque sentier herbeux se faufile entre les potagers jusqu’à arriver, en quelques minutes, à une route provenant de la voie générale Gorliz–Armintza et qui dessert les fermes du quartier.
Nous continuons de l’avant par cette route et nous passons devant plusieurs fermes et villas avec leurs potagers. Il y a une petite montée et après la descente la route tourne à droite en direction de la route générale à côté d’une ferme.
Juste là où se rejoignent les deux routes part, sur notre gauche, un sentier de grès jaunâtre qui, au bout d’environ 150 m, se termine par un pont en bois sur le ruisseau. Nous traversons le pont et le chemin, bien soigné et gravillonné pour éviter la boue, arrive à un autre petit pont en bois de moindre taille. Nous continuons tout droit et rapidement nous entrons dans un bois d’essences autochtones qui nous ombrage, avec de petites montées et descentes, et très agréable à suivre. Le ruisseau toujours chantant nous accompagne sur notre droite.
Nous allons rejoindre une autre route au même endroit où celle-ci se termine, juste à côté d’une ferme abandonnée (2h 15 min). Nous continuons par la route qui avance entre prés et potagers jusqu’à arriver à un croisement. Nous, nous continuons à droite par la même route jusqu’à arriver au quartier principal de Lemoiz, le quartier Urizar.
Avant d’atteindre le village, nous passons devant le vieux, mais rénové, lavoir d’Urizar. Après avoir remonté une côte et être passé devant l’énorme tronc creux d’un très vieux chêne vert situé au centre d’une placette, en laissant derrière nous quelques fermes, nous arrivons à la route générale d’Armintza à Andraka juste au milieu du village (2h 30 min). Il s’y trouve un poteau avec des panneaux de signalisation du GR.
Nous la traversons et en face part une autre qui, en 15 ou 20 minutes de plus, nous mène entre les prés jusqu’au quartier Berreaga (2h 50 min). À partir de là, nous connaissons déjà le chemin et nous revenons par la première partie de notre itinéraire d’aujourd’hui jusqu’à arriver à Saratxaga et au centre-ville de Gorliz.
Sur ce tronçon de route d’Urizar à Berreaga, nous allons passer devant un élevage de poulets à côté de deux fermes que nous identifierons par la puanteur qui en sort. Les chiens de garde aboieront sans doute sur notre passage.
Tout de suite nous arrivons au croisement de Berreaga par où nous sommes passés ce matin même et il ne nous reste plus qu’à tourner à gauche en passant le gîte Larrakoetxea et ses jardins arborés. Quelques mètres au bout de sa longue enceinte nous prenons à droite la sente sous les arbres et un peu fermée que nous avons parcourue il y a trois heures à l’aller.
Comme nous le savons maintenant, ce chemin nous laisse à côté du restaurant Saratxaga et par le même sentier du matin nous arrivons à Ageo bidea et de là au centre-ville. Nous revenons à Ibarreta plaza (Iberrebarri plaza), notre point de départ, par Tibiñu kalea (3h 20 min).